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La truite sauvage : comment et où vit-il ? Tout savoir sur la truite

La truite sauvage : comment et où vit-il ? Tout savoir sur la truite

Truite est le terme employé pour désigner des poissons de la famille des Salmonidés comme par exemple la truite de mer, la truite arc-en-ciel ou encore la truite des lacs. Elles appartiennent cependant à des genres différents. Découvrons ici la truite des rivières ou truite sauvage, ses particularités physiques, son mode de vie, son mode de reproduction et les endroits où il est possible de la trouver.

Truite des rivières : description

Originaire du nord de l’Europe, la truite des rivières, Salmo trutta fario, de la famille des Salmonidés, est aussi appelée truite sauvage, Belle mouchetée ou Fario du nom du groupe dont elle fait partie. L’espérance de vie de la truite sauvage est liée à son lieu de vie. Elle est d’environ 5 à 6 ans en rivière et de 10 voire 15 ou 20 ans dans un environnement plus clément comme les lacs.

Elle présente les caractéristiques physiques suivantes :

  • Un corps en forme de fuseau ou fusiforme recouvert de petites écailles, mais toutefois bien lisse : le dos est assez sombre, parfois à reflets vert-brun ou bleu-vert selon le lieu d’habitat car il a une influence sur les cellules pigmentaires de ce poisson. Le ventre tire sur le blanc jaunâtre, les flancs jaune brunâtre sont ponctués de points rouges et/ou noirs.
  • Une tête imposante fendue d’une grande bouche.
  • Une nageoire dorsale.
  • Une nageoire caudale (queue).
  • Une petite nageoire constituée de tissu adipeux et située entre les nageoires dorsale et caudale.

Si la couleur de la truite des rivières varie en fonction du lieu où elle vit, c’est tout simplement parce que cela lui permet de mieux se camoufler dans son environnement. C’est une spécificité que l’on constate chez de nombreuses espèces animales et pas uniquement chez les poissons. Les spécialistes peuvent, grâce à cette particularité génétique, identifier les truites introduites dans un milieu et celles qui en sont natives.

A l’âge adulte, la truite des rivières peut atteindre une longueur maximale de 50 cm pour un poids de près de 5 kg. Mais on trouve également des truites Fario adultes de 20 cm qui ne pèsent que 500 g et d’autres de 100 cm et de 10 kg.

Truite sauvage : alimentation

Truite sauvage : alimentation

Ses sens les plus développés sont l’odorat et le goût mais elle jouit aussi d’une vue suffisante pour guetter ses proies qu’elle attend, de jour comme de nuit, en maintenant une position stationnaire. Carnivore, la truite Fario se nourrit d’insectes aquatiques, d’insectes aériens et d’invertébrés. Son régime alimentaire peut aussi être constitué de petits poissons, y compris de jeunes truites de sa propre espèce dès lors qu’elle-même mesure plus de 30 cm de longueur. Plus elle est grande, plus son territoire de chasse est important. Elle possède, en parallèle une zone qu’elle réserve à son repos.

La Belle mouchetée peut observer un jeûne de plusieurs semaines au cours de l’hiver, afin d’économiser de l’énergie, une sous-alimentation qui sera rattrapée dès le printemps. Lorsque les températures sont extrêmement basses, les truites se regroupent. En dehors de ces périodes particulières, ce poisson n’accepte guère de partager son territoire avec ses semblables. C’est d’ailleurs une espèce qui respecte la hiérarchie sociale au sein d’un groupe.

Périodes de fraie chez la truite sauvage ou truite Fario

C’est à l’âge de 3 ans que la truite sauvage atteint sa maturité sexuelle. Au cours des mois d’octobre à février, elle migre parfois sur de longues distances afin de trouver des frayères. C’est là qu’elle va se reproduire. Pour que la femelle puisse y ponde ses œufs, les conditions environnementales doivent être idéales, à savoir :

  • Une profondeur d’eau relativement réduite,
  • Une zone assez proche des berges si possible surplombée d’arbres et d’arbustes ou de plantes,
  • Une température de l’eau d’environ 6°C,
  • Un courant suffisant,
  • Des galets ou bien un substrat non colmaté dont la granulométrie est comprise entre 20 et 80 mm.

La truite Fario femelle commence par sonder le lieu de ponte avec sa nageoire caudale puis le nettoie. Elle creuse ensuite dans le substrat un trou plus ou moins grand, en rapport avec sa propre taille. Enfin, elle y dépose entre 1 000 et 2 000 œufs par kilo, ce qui peut représenter 6 000 œufs pour une truite de 3 kg. Durant la ponte, le mâle (que la Belle mouchetée choisit elle-même) se colle à la femelle et expulse sa laitance afin qu’elle se mêle aux œufs pour qu’ils soient fécondés. La femelle les recouvre ensuite de sable. Pendant ce temps, le mâle veille à sa quiétude et n’hésite pas à chasser ses concurrents intrusifs.

Après une incubation dont la durée varie en fonction de la température de l’eau (à 10°C elle dure 40 jours), les jeunes vont se développer plus ou moins vite selon les conditions de leur environnement (température, potentiel Hydrogène (pH) de l’eau, alimentation).

France : où vit la truite sauvage ?

En France, on peut trouver la truite sauvage un peu partout, de la Haute-Marne au Var, des Hautes-Alpes au Pays basque, de la Dordogne à la Lozère, ou encore des Pyrénées à la Franche-Comté. La truite fait l’objet d’une préoccupation mineure en termes de menace. Mais l’équilibre de son environnement est lié à la pollution, aux variations climatiques, à l’aménagement de barrages hydroélectriques par exemple. Il peut donc être mis en péril pour les truites autochtones dont l’habitat pourrait être dégradé.

Par La Rédaction - Publié le 14/02/2021

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